Top départ du 8ème Défi Azimut : Les fauves sont lâchés !

C’est à 17h18 ce vendredi, dans des conditions superbes à Lorient, que le comité de course du Défi Azimut a libéré les 15 marins engagés pour la course de 24 heures en solitaire. Le menu de ce parcours de 247 milles s’annonce varié avec des jolis bords de reaching (vent de travers) dans la brise où la vitesse pure primera, et une phase plus stratégique au près la nuit prochaine. Pour tous les concurrents, le sommeil sera rare, voire inexistant. Les IMOCA sont attendus demain après-midi sur la ligne d’arrivée.

C’est peu dire qu’ils étaient impatients d’entrer dans le vif du sujet. Les 15 marins du Défi Azimut 2018 rongeaient leur frein avant cette confrontation de 24 heures dont ils comptent tirer beaucoup d’enseignements.

Un départ somptueux
C’est à 17h10 que le comité de course a lancé la procédure (en 8 minutes) pour un parcours de 247 milles. Les marins redoutaient ce départ en solitaire, avec une flotte de 15 bateaux, un bon vent d’Ouest/Nord-Ouest de 18-20 nœuds moyens et une mer formée. Les concurrents sont restés prudents et le premier départ a été le bon. Le soleil était au rendez-vous, offrant une superbe lumière. Certains skippers ont opté pour une navigation grand-voile haute, d’autres se sont montrés plus prudents avec un ris dans la GV.

Pour tous les goûts
Fabrice Amedeo, Louis Burton et Paul Meilhat ont été les plus prompts sur la ligne, suivis de près par les redoutables Yann Eliès et Vincent Riou. Une fois la ligne de départ franchie, les 15 IMOCA ont filé pleine balle au vent de travers vers le waypoint « Azimut 1 », positionné à la latitude de Belle-Ile. Trente minutes après le départ, ce sont Yann Eliès, Vincent Riou et Jérémie Beyou qui emmenaient la flotte, avec des vitesses frôlant les 20 nœuds. Quand ils auront franchi la première marque virtuelle, les concurrents mettront cap sur le waypoint « Azimut 2 », situé à 75 milles au large de la pointe bretonne. Ils progresseront alors au près, dans un vent mollissant. Le vent va progressivement adonner et se renforcer dans la nuit et c’est dans un bon flux de Sud que les concurrents atteindront la deuxième marque. Ils s’engageront alors dans un grand bord d’une centaine de milles vers la ligne d’arrivée. Ce sprint final, au reaching dans le vent fort, s’annonce « sauvage » avec de très hautes vitesses à la clé, ce qui ne déplaira pas aux neuf skippers engagés sur des foilers… Mais les autres marins auront leur mot à dire, comme le rappelait Paul Meilhat cet après-midi : « Sur un parcours de ce format, il y aura match, c’est sûr ! Ce sera serré avec une alternance de conditions et d’allures favorables aux uns puis aux autres. » Suspense, donc… A noter qu’une cartographie actualisée toutes les cinq minutes permet de suivre la progression des bateaux.

 


Dernières réactions des marins avant de quitter les pontons :

Paul Meilhat (SMA) : « Cette édition du Défi est un peu particulière pour moi, puisque je me suis blessé à l’épaule il y a deux mois. Il s’agit de ma première grande navigation depuis l’accident et il faut que je sois très vigilant. Cette année, il y a encore une belle flotte et surtout les conditions s’annoncent très sympa pour se remettre dans l’ambiance. On a l’habitude d’opposer « foilers » et bateaux à dérives droites, mais il ne faut pas oublier que la façon de naviguer compte aussi… »

Sam Davies (Initiatives-Cœur) : « Les premières heures de course et le grand bord final de 100 milles vont se dérouler au reaching (vent de travers) dans un vent fort. Ca va être très sympa avec les foils et je vais essayer de m’accrocher aux meilleurs ! Nous allons très peu dormir durant cette course au contact. Je suis très sereine concernant mon pilote et quand le vent sera stable, j’enquillerai des siestes de 15 minutes, comme je le ferai durant les 48 premières heures de la Route du Rhum. »

 

 


Jérémie Beyou (Charal) : « C’est seulement la sixième navigation de Charal et le premier test en solitaire dans la brise. L’objectif est d’accomplir le parcours sans avoir trop de pépins, sans se faire dépasser par la machine. Nous allons pouvoir tester le bateau à haute vitesse, sur une mer formée. »

Alan Roura (La Fabrique) : « C’est durant la nuit, quand nous naviguerons au près dans la molle, que la stratégie sera prépondérante. Il faudra bien gérer les virements et se positionner pour la suite. Après, ce sera tout schuss vers la ligne d’arrivée. Il n’y aura probablement pas de sommeil car pour faire une belle performance, il faudra être au taquet. »

Yann Eliès (UCAR-StMichel) : « Il y a une ligne de départ et une ligne d’arrivée et nous sommes des compétiteurs. Je vais donc tout faire pour gagner ! Ceci dit, je ne me mets pas de pression excessive sur le résultat sportif. Le plus important, ce sera de faire un bilan de ce qu’il s’est passé sur l’eau, segment par segment. »


Les participants au Défi Azimut 2018

Fabrice Amedeo (Newrest-Art et Fenêtres) - Foiler
Romain Attanasio (Pure-Famille Mary)
Jérémie Beyou (Charal) - Foiler
Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artipôle) - Foiler
Louis Burton (Bureau Vallée 2) - Foiler
Manuel Cousin (Groupe Sétin)
Samantha Davies (Initiatives-Cœur) - Foiler
Yann Eliès (Ucar-StMichel) - Foiler
Boris Herrmann (Malizia 2-Yacht Club de Monaco) - Foiler
Isabelle Joschke (Monin)
Stéphane Le Diraison (Time For Oceans)
Paul Meilhat (SMA)
Erik Nigon (Vers un monde sans SIDA)
Vincent Riou (PRB) - Foiler
Alan Roura (La Fabrique) - Foiler

 


Mise à disposition de media

 

 

 

Retrouvez des images sur le serveur video sur

http://defi-azimut.media/

et les photos sur flickr


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