La croisière Bordeaux - La Turballe, initialement prévue du 18 au 21 juin au prix de 590€, est raccourcie d'une journée. Elle se déroulera donc du 18 au 20 juin, et passe au prix de 465€ (adhésion incluse).

Pour commencer cette croisière, Biche et son équipage assisteront à la Parade de Départ de la Tall Ships Race. Ensuite, direction Houat et Hoëdic, pour enfin débarquer à la Turballe.

Lancé en 1935 aux Sables d'Olonne par le chantier Union et Travail, pour le patron Clément Tonnerre de l'île de Groix, Mimosa (GX3933) appartient à la dernière génération des thoniers-dundées. Bénéficiant des améliorations apportées par Théodule Cahueau, le patron du chantier, suite à la tempête du 20 septembre 1930 qui avait anéanti la flottille thonière atlantique par la perte de vingt-huit bateaux, Mimosa s'est révélé très bon pêcheur et excellent marcheur, remportant à quatre reprises les régates de Groix organisées chaque année de 1933 à 1952 (hors période de guerre). En 1957, Clément Tonnerre, pour raison de santé, quitte la navigation à la voile pour une pinasse à moteur. Mimosa effectuera encore deux saisons avant d'être définitivement désarmé. Racheté par un particulier, le fringant dundée, affublé d'un énorme rouf, est échoué à Port-Louis et transformé en crêperie. Une nouvelle carrière somme toute assez enviable, par rapport au destin de la majorité de ses semblables finissant leurs jours sur une vasière.

Racheté en 1972, ses nouveaux propriétaires, dans l'incapacité de le refaire naviguer, le revendent au Musée de l'Atlantique, structure en gestation destinée à la conservation de bateaux à flot. En attente d'une concrétisation de cet ambitieux projet - qui n'aboutira pas-, Mimosa est hébergé dans l'enceinte de l'arsenal de la Marine de Lorient. Mais laissé sans entretien, mal surveillé, il coule une première fois. Il est renfloué, mis au sec, recalfaté. Il passe trois nouvelles années amarré à un ponton, mais dans un quasi-abandon, coule à nouveau... Accusé d'encombrer, tombé dans l'indifférence des services qui en avaient la charge, il sera détruit sur place en 1976. Paradoxalement, cette disparition critiquée sera l'un des éléments fondateurs de la prise de conscience pour la sauvegarde du patrimoine maritime en France. Un projet de reconstruction a été mené à la fin des années 1980 par l'association "Mimosa, un thonier pout le Morbihan", mais qui, malheureusement, est resté sans suite. (D'après Le Petit Perroquet n°20 et Le Chasse-Marée, n°56 et 98)

Extrait de "Biche, dernier thonier-dundée de Groix"