Suite de l'extrait de "Biche, dernier thonier de Groix". Retrouvez le début de ce chapitre dans la précédente lettre d'information, ou dans le livre dont vous trouverez le bon de commande ici. Bonne lecture !

L'association recrute des adhérents. A Groix au cours de l'été 2003, les contacts s'opèrent sur les marchés, dans les bistrots, lors de kermesses (...). Malgré une certaine réserve de la part de Groisillons gardant le souvenir de la triste fin de Mimosa, on dénombre quatre cents adhérents sur l'ile à la fin de l'été.

Les mois passent. En novembre, de nombreuses démarches sont entreprises mais sans pour autant déboucher sur des décisions concrètes. L'objectif est de trouver un terrain d'entente avec le Port-musée afin de stabiliser le bateau pour l'hiver - notamment pour qu'il ne coule plus ! Les membres de l'association proposent que le thonier soit échoué sur l'une des cales du Port-Rhu, jusqu'aux grandes marées de printemps, ce qui laisserait du temps à la réflexion. Mais cette solution, qui risquerait de bloquer pour une durée indéterminée mais sans doute longue, l'un des accès de mise à l'eau du bassin - grand souci de la capitainerie - , est écartée par les responsable du Port-musée.

Des différents projets de conservation d'urgence de la coque étudiés par le Port-musée, aucun n'allait être retenu en raison des coûts exorbitants de leur mise en oeuvre. Confrontés à une situation jugée inextricable, ses responsables, en accord avec le maire Monique Prévost, annonçaient par voie de presse la mise à l'échouage de Biche, pour le lundi 24 novembre. Malgré tout, dans le but de mettre ces derniers devant le fait accompli, des membres de l'association vont, lors d'une réunion à Vannes, décider d'un "coup de force" : amener sans autorisation Biche sur l'une des cales, à marée haute par fort coefficient. L'immobilisation du bateau pour plusieurs mois leur permettrait de gagner du temps, le battage médiatique créé par l'évènement n'étant pas pour leur déplaire.