France – Lorient

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De grands projets pour Lorient

Le beau temps n’était pas de la partie pour un jour de baptême, mais la foule était au rendez-vous sur les quais de Lorient pour voir la traditionnelle bouteille se briser contre la coque du nouveau chalutier.

Quentin Bates

Bien que le ciel ne se soit éclairci qu’au début des discours, cela n’a pas refroidi l’ambiance.

Plusieurs chalutiers neufs sont arrivés au port de Lorient en à peine quelques mois et Le Dolmen, sister-ship de Marie-Lou, représente le plus gros investissement dans la flotte lorientaise depuis quelques années.

« C’est un projet de deux ans, » raconte Éric Guygniec de l’APAK, principal actionnaire des deux chalutiers avec la Scapêche et le fonds d’investissement Mer Invest.

Le Dolmen’s skipper Frédéric Lizeul and APAK managing director Éric Guygniec / Le patron du Dolmen Frédéric Lizeul et le directeur de l’APAK Éric Guygniec

« Nous voulions améliorer le confort et la sécurité des marins, réduire les coûts de gasoil et mieux valoriser nos captures – et tous nos objectifs ont été atteints. Les premières marées avec Marie-Lou il y a plusieurs semaines donnent des résultats au-delà de nos espérances »

Les deux chalutiers ont été construits chez Padmos aux Pays-Bas. Ils font suite à la transformation, il y a deux ans, d’un chalutier au jumeau de Boulogne-sur-Mer en un senneur qui pêche désormais sous le nom de Naoned pour le compte de l’APAK qui s’en est servi pour tester la senne danoise.

Le patron, Frédéric Lizeul, a pris la barre du nouveau chalutier après avoir commandé l’ancien Les Menhirs. C’est son fils qui a cassé la bouteille sous la pluie pour baptiser le chalutier neuf lors de la fête annuelle du port de Lorient ce mois-ci.

« Les nouveaux chalutiers sont très stables et résistent mieux aux intempéries que nos bateaux traditionnels, » ajoute Éric.

« C’est une différence de taille et l’autre, c’est que nous pêchons à la senne comme au chalut. Cela a été un peu compliqué au début, mais ça marche bien. »

Les deux tiers de l’année, en début et fin d’année, la flotte de l’APAK pêche les espèces démersales, principalement à la senne et un peu au chalut de fond.

En milieu d’année, l’activité se concentre sur la pêche en bœufs et cible les petits pélagiques puis passent au thon, de juillet à octobre, en fonction des quotas.

« Ils ont chaluté en bœufs sur l’anchois et ont bien démarré la saison, » se félicite-t-il.

Marie-Lou fait la paire avec le vieux Menawen et Le Dolmen et Naoned pêchent ensemble. Les chalutiers plus âgés, Annitya et Carmalia, forment la troisième paire de l’armement, tandis que Les Menhirs pêche en solo.

Le Dolmen had already completed a few trips before being scrubbed and cleaned for the christening ceremony / Le Dolmen avait déjà effectué quelques marées avant d'être mis tout beau tout propre pour la cérémonie de baptême

Actuellement, environ 7% des débarquements de la flotte de l’APAK sont transformés par l’armement pour sa propre gamme de rillettes. La société locale de mareyage et de transformation Capitaine Houat, qui fait partie du groupement Les Mousquetaires, également propriétaires de la Scapêche, achète une bonne partie des captures du Dolmen. Mais cela devrait changer car l’APAK envisage de développer son activité de transformation – un projet retardé par l’investissement dans de nouvelles capacités de pêche.

« Nous avons investi 10 millions d’€ dans des navires neufs, alors le projet d’usine a été mis en suspens, » reconnaît Éric.

« Mais nous voulons aujourd’hui mieux valoriser nos propres captures et projetons de faire fonctionner l’unité de transformation à Lorient en 2020. »