Pêcheur depuis toujours, il a acheté son premier bateau, Le Caraïbes, en 2004 et s’est progressivement constitué une flotte de 5 navires, dont le dernier, Oasis II.
Trois de ces navires de 14,95 mètres de long et 5,90 mètres de large, sont neufs, construits sur le même design de l’architecte naval français Coprexma par le chantier naval Gléhen à Douarnenez.
Le Corail, Les Caraïbes II et Oasis II disposent d'un bulbe d’étrave pour une bonne tenue à la mer, ce qui limite les claquements et contribue à réduire les coûts de carburant, tandis que la cale à poisson utilise pleinement l'espace disponible dans la section de coque avant.
Il explique que si un bateau plus ancien est moins cher à l’achat, les coûts de maintenance sont plus importants, ce qui peut vite le rendre tout aussi coûteux qu’un bateau neuf. Il a donc décidé d’investir dans de nouvelles unités. « Oasis II est le dernier de la série », dit-il.
J’ai encore un vieux navire de 30 ans en exploitation. Mais il est très bien et en bon état. Je n’ai pas de projet de construction mais un prochain investissement devrait se faire à l’automne 2020, » assure-t-il.
Le mandat de la série de nouveaux chalutiers portait sur une conception moderne offrant un niveau élevé de confort et de sécurité pour l’équipage, mais avec d’inévitables compromis, pour rester dans les limites strictes en matière de puissance et de tonnage, et le choix de rester en dessous des 15 mètres.
Il y a quelques changements par rapport aux précédents chalutiers de la série. Un pont en bois a été ajouté pour protéger le pont en acier et réduire le bruit. Oasis II est équipé d'un moteur principal Cummins, tandis que les chalutiers précédents ont des Caterpillar. Sinon, la disposition et l'équipement du pont sont les mêmes.
Les chalutiers de l’armement pêchent principalement la langoustine entre avril et septembre et débarquent les captures à Concarneau. La configuration à bord comprend des viviers pour maintenir les captures en vie. Pendant l'hiver, ils passent à des espèces de poissons de fond, pêchant dans les zones situées au sud de Belle-Île et au nord d'Ouessant, les captures étant vendues aux criées de Loctudy, du Guilvinec et de Saint-Guénolé.
« Tous les chalutiers pêchent avec les mêmes gréements, au chalut jumeaux ou au chalut simple de fond, avec des panneaux Morgère, » indique Julien Le Brun.
« Une flotte avec le même matériel est plus facile à entretenir. Tous les navires utilisent des capteurs de panneaux Marport qui indiquent l’écartement des panneaux et le tangage-roulis, » précise-t-il.
« Ce n’est pas facile d'évoluer avec des budgets limités. Pour pouvoir moderniser l’électronique et les engins de pêche, cela monterait facilement à 200 000 euros. »