Nous sommes présents à Lorient depuis trois ans sous le nom de Piriou, mais nous développons notre activité sur l’aire de réparation navale de Keroman depuis 2015 », explique le directeur général de PNS Dominique Lallement.
La zone a une tradition de construction et de réparation de navires qui remonte à de nombreuses années et l’arrivée de Piriou a donné un élan à la place portuaire associé à des investissements consentis de part et d’autre permettant de renforcer les capacités de réparation et d’attirer d’avantage d’entreprises.
« L’un des atouts de Keroman est que nous avons beaucoup de sous-traitants autour de nous. Nous réalisons nous-mêmes la conception et les travaux mécaniques, le soudage et l’hydraulique, mais sur l’ARN, nous avons accès à des sociétés auxquelles nous pouvons faire appel, spécialisées dans les treuils, l’électricité, l’ingénierie, la peinture et l’isolation – et plus encore. »
Le chantier de Lorient se concentre sur la réparation et va au-delà des travaux de réparation et de conversion sur le site de Keroman en envoyant ses équipes pour des interventions à l’étranger.
« Nous travaillons beaucoup pour Scapêche, alors quand c’est nécessaire, nous envoyons des équipes techniques en Écosse », explique-t-il.
Piriou Naval Services tourne assurément bien depuis la reprise du site de Keroman à Lorient, et Dominique Lallement indique que l’activité a doublé au cours de ces trois dernières années.
« Nous réalisons des travaux sur des bateaux de pêche, qui vont d’interventions d’une ou deux journées à d’importants travaux d’allongement ou de reconversion », explique-t-il.
« Nous constatons que la plupart de nos clients nous demandent d’abord des travaux de réparation, puis ils restent fidèles. S’ils ont un projet de construction, ils reviennent vers nous et restent chez Piriou pour l’entretien. Beaucoup de nos clients sont arrivés chez nous ainsi. Souvent, la relation commence par une simple demande de pièces de rechange, que nous pouvons fournir et adapter, puis les armateurs voient ce que nous pouvons faire pour eux et c’est une relation à long terme qui s’instaure. »
Il explique que son intention initiale était d’utiliser les installations de Lorient pour la construction de deux nouveaux chalutiers pour des armateurs français, Télémaque, qui vient d’être livré et Anthémis, qui sera achevé l’an prochain.
La décision a finalement été prise de profiter d’un créneau disponible au chantier de Concarneau pour pouvoir y construire les coques côte à côte.
« C’est une commande importante. La flotte de pêche se renouvelle et nous y prenons part. Les normes sont aussi plus élevées maintenant, avec des exigences de faible consommation de carburant, de réduction des émissions et de réduction des niveaux sonores. « La pêche est un travail difficile et il y a des attentes importantes pour plus de confort à bord », explique-t-il, ajoutant que cela inclut de s’occuper de petits détails, tels que l’installation de prises de courant qui peuvent accepter les câbles USB.
« Le propriétaire de Télémaque est très satisfait du faible niveau de bruit à bord du nouveau chalutier. Cela a été obtenu grâce à une isolation de haute qualité et lorsque vous utilisez des matériaux de bonne qualité, vous ne rencontrez aucun problème. »